Un lipome ne menace pas la santé, c’est entendu. Pourtant, nombreux sont ceux qui veulent s’en débarrasser dès qu’il commence à se faire remarquer, surtout quand la masse prend de l’ampleur ou perturbe le regard qu’on porte sur soi. Avant de programmer une ablation, mieux vaut saisir tous les enjeux que recouvre cette opération.
But de l’opération
L’ablation d’un lipome poursuit un objectif limpide : faire disparaître la masse sous-cutanée. Dans la plupart des cas, ce sont les préoccupations esthétiques qui motivent la demande d’intervention. Mais si le lipome ne gêne ni physiquement ni moralement, il n’y a souvent aucun intérêt à intervenir. La majorité des lipomes sont inoffensifs et ne nécessitent aucun traitement. Cependant, il arrive que la taille ou la localisation du lipome devienne source d’inconfort, voire de douleur. Dans ces situations, l’ablation s’impose parfois comme la solution la plus adaptée.
Après la chirurgie pour enlever un lipome, la masse ne réapparaît que très rarement. C’est un soulagement pour ceux qui redoutaient une récidive rapide.
Types d’ablation des lipomes
Différentes techniques existent pour retirer un lipome. Voici les principales approches envisagées par les praticiens :
- L’excision classique : le dermatologue ou le chirurgien utilise un scalpel pour découper et extraire le lipome. Cette méthode reste la seule à garantir une élimination complète du nodule.
 - Liposuccion associée : pour les lipomes volumineux ou multiples, le spécialiste peut recommander de combiner excision et liposuccion. Quand la masse dépasse 4 centimètres, une partie du tissu graisseux est aspirée pour faciliter l’extraction et réduire l’étendue de la cicatrice.
 - Lipolyse au laser : cette option, parfois retenue pour les cas complexes, consiste à fragmenter les cellules graisseuses grâce à un laser avant de les retirer. Elle s’adresse surtout aux lipomes plus importants ou en nombre.
 
Comment cela fonctionne-t-il ?
L’ablation d’un lipome se déroule le plus souvent en ambulatoire : on rentre chez soi le jour même, sans hospitalisation prolongée. Pendant la procédure, le professionnel de santé anesthésie la zone ciblée et retire la masse. Une fois l’opération terminée, il referme soigneusement la plaie.
Avant l’ablation du lipome
Le jour du rendez-vous, l’équipe médicale vous remettra plusieurs documents à compléter. Il est utile de venir avec une liste de vos traitements en cours, pour éviter toute mauvaise surprise. Si on vous a déjà envoyé les papiers par courrier ou mail, prévoyez de les emporter.
Avant d’opérer, le chirurgien procède à une anesthésie locale : il injecte un produit pour endormir la peau autour du lipome. Lorsque la masse est plus large, une anesthésie régionale peut s’avérer nécessaire afin de bloquer la sensibilité d’une zone plus vaste.
Pendant l’ablation du lipome
Dès que la zone est anesthésiée, le spécialiste incise la peau à l’aide d’un scalpel stérile puis retire le lipome. Si seule une anesthésie locale a été administrée, le patient reste conscient et peut échanger avec l’équipe tout au long de l’intervention. Pas d’inquiétude : l’opération doit se dérouler sans douleur.
Lorsque la masse est petite et qu’il n’y a pas de saignement notable, le praticien se contente de poser un pansement propre sur l’incision. Si la situation l’exige, des points de suture sont réalisés avant de panser la zone opérée.
Après l’ablation du lipome
Une fois le pansement posé, l’acte chirurgical est terminé. Dans la grande majorité des cas, ceux qui ont bénéficié d’une anesthésie locale peuvent regagner leur domicile rapidement. Demandez au médecin si la conduite est autorisée, selon votre état de vigilance.
Si des points de suture non résorbables ont été utilisés, un nouveau rendez-vous sera planifié, généralement sous une à deux semaines, pour leur retrait. Interrogez le professionnel sur les moyens de soulager la douleur postopératoire. Une gêne ou une sensibilité peut persister autour de l’incision durant quelques jours. Le ressenti varie selon l’emplacement du lipome et sa taille : un petit nodule retiré du bras n’occasionnera pas les mêmes suites qu’une grosse masse extraite du dos.
Faire le choix de l’ablation, c’est s’offrir la perspective d’une peau retrouvée, d’un regard apaisé sur son corps. Mais au fond, la décision dépend d’un équilibre subtil entre gêne ressentie et nécessité médicale. Le miroir ne ment pas, mais la médecine, elle, propose des réponses sur mesure.


        