Comment se remettre d’un papillomavirus ?

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Le papillomavirus humain HPV est une infection qui se transmet par voie sexuelle et par le contact de la peau. Elle se manifeste par des verrues génitales et cutanées. Si elle se développe, elle peut provoquer le cancer du col de l’utérus. Heureusement qu’il existe des traitements pour la soigner ainsi que des vaccins à titre de prévention.

Les traitements locaux

Sans aucun traitement, les verrues disparaissent généralement d’elle-même surtout chez les enfants. Mais lorsqu’elles persistent, il n’y a pas de remède définitif pour éliminer le virus au sein de l’organisme. Elle peut réapparaître dans une autre zone du corps et parfois au même endroit. Ainsi, lorsque le mal persiste, il faut impérativement un traitement. Le médecin peut donc opter pour la prescription des crèmes comme podophyllotoxine, imiquimod à appliquer directement sur la partie infectée.

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Il peut aussi conseiller des solutions ou des médicaments à boire pendant une période donnée. À titre illustratif, il peut faire une association de produits salicylés ayant pour base des virucides pour éliminer les verrues ou des coricides pour détruire les cors et les vernis.

Les interventions chirurgicales

Si malgré les traitements locaux, l’infection ne disparait pas, le médecin peut proposer de faire recours aux interventions chirurgicales. Il peut choisir de faire la cryothérapie ou l’électrocautérisation. La première opération consiste à appliquer de l’azote liquide toutes les deux semaines sur la partie infectée jusqu’à ce que les lésions disparaissent. C’est l’option à envisager lorsqu’il s’agit des verrues cutanées. Quant à la deuxième opération chirurgicale, elle consiste à bruler les verrues avant du courant électrique et plus précisément une anse électrique. Il peut également réaliser un curetage à l’aide d’un bistouri.

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L’ablation chirurgicale

Pour traiter les verrues les muqueuses, les verrues plantaires et les condylomes, l’ablation chirurgicale est la plus indiquée. Elle se réalise avec le laser CO2. Pour le papillomavirus présent sur le col de l’utérus, son traitement est spécifique. Le gynécologue va devoir faire une colposcopie en cas d’anomalie sur le test HPV. Il pourra ainsi mieux voir le col de l’utérus et procéder à une biopsie. Dans des cas extrêmes graves comme la présence d’une lésion précancéreuse, seul le médecin peut juger de la technique à adopter pour soigner la patiente.

La photothérapie dynamique

Les verrues réfractaires, c’est-à-dire celle qui résiste aux différents traitements comme certains condylomes, les maladies de Bowen peuvent être détruites par la méthode de photothérapie dynamique. Ce traitement consiste à injecter au patient, un produit ayant des caractéristiques photo sensibilisantes. Ensuite, il est soumis à une irradiation lumineuse. Le résultat attendu est une réaction photo dynamique dont l’objectif est de détruire les cellules de verrues.

Quelques complications du papillomavirus

Lorsque le papillomavirus se développe, il peut entrainer de graves complications sur la santé. Cela peut être des lésions buccales et respiratoires qui peuvent rapidement se transformer en tumeurs cancéreuses. Dans d’autres cas, les souches de HPV se développent en cancer du col de l’utérus. D’autres cancers comme celui de la bouche, de l’anus et des voies supérieures peuvent également faire leur apparition.

La prévention pour éviter le papillomavirus

La prévention de cette maladie passe par le respect des règles d’hygiènes et la vaccination. Il est conseillé par exemple de porter des chaussures en plastiques lorsque vous vous rendez sur les lieux publics comme les piscines pour prévenir les verrues plantaires. De même, le port de préservatif au cours des rapports sexuels est recommandé pour éviter d’être contaminé par les condylomes anogénitaux.

En ce qui concerne les vaccins, il en existe trois pour prévenir les cancers du col de l’utérus. Il s’agit :

  • Le vaccin quadrivalent qui protège essentiellement contre les virus oncogènes HPV 16 et 18, les virus non oncogènes dont 6 et 11.
  • Le vaccin bivalent dont le rôle de prévention est limité aux HPV 16 et 18
  • Le vaccin nonavalentprotège contre 5 autres types de VPH, dont les types 31, 33, 45, 52 et 58. Ces différents virus sont responsables d’environ 15 % dans les cas de cancer du col de l’utérus.

Il est également important de réaliser un test régulièrement pour soigner à temps la maladie. Le dépistage est préconisé aux femmes âgées de 30 à 65 ans même si elles sont asymptomatiques.

Les traitements médicamenteux

Lorsqu’une personne est diagnostiquée avec un papillomavirus, des traitements médicamenteux peuvent être prescrits afin de traiter les symptômes et de favoriser la guérison. Vous devez souligner que ces traitements ne permettent pas d’éliminer complètement le virus lui-même, qui reste présent dans l’organisme.

Les options thérapeutiques disponibles varient en fonction du type et de la gravité des verrues ou des lésions présentes. Les méthodes couramment utilisées incluent l’utilisation de crèmes topiques à application locale contenant des substances antivirales telles que l’imiquimod ou le podophyllotoxine. Ces médicaments aident à stimuler la réponse immunitaire et à éliminer progressivement les verrues génitales.

Dans certains cas plus complexes, notamment lorsque les verrues sont étendues ou récurrentes, une intervention chirurgicale peut être envisagée. Cela peut impliquer une excision chirurgicale pour retirer les tissus affectés par le VPH ou une procédure appelée électrocoagulation pour brûler les verrues à l’aide d’un courant électrique.

Vous devez rappeler que chaque cas est unique et nécessite une approche personnalisée par un professionnel de santé qualifié. Le choix du traitement dépendra donc toujours des caractéristiques spécifiques du patient ainsi que des recommandations médicales appropriées.

Vous devez noter qu’en plus du traitement médical spécifique au papillomavirus, vous devez adopter un mode de vie sain et éviter les comportements à risque tels que le tabagisme, qui peuvent compromettre la réponse immunitaire de l’organisme face au virus.

Bien qu’il n’existe pas de remède définitif contre le papillomavirus, des traitements médicamenteux appropriés ainsi qu’une prévention adéquate peuvent contribuer à soulager les symptômes et minimiser les complications associées. Il est donc primordial de consulter un professionnel de santé dès l’apparition des premiers signaux afin d’obtenir un diagnostic précis et de bénéficier du traitement adapté pour une meilleure prise en charge globale.

Les traitements naturels et complémentaires

En complément des traitements médicamenteux, certaines personnes se tournent vers des options de traitement naturelles pour aider à combattre le papillomavirus. Bien que les preuves scientifiques manquent souvent en ce qui concerne l’efficacité de ces remèdes naturels, il existe néanmoins quelques approches qui méritent d’être mentionnées.

L’un des traitements naturels les plus populaires est l’utilisation de remèdes à base de plantes. Certains prétendent que certaines substances antivirales présentes dans ces plantes peuvent aider à stimuler le système immunitaire et réduire la charge virale du papillomavirus. Parmi les plantes couramment utilisées figurent le thé vert, l’échinacée et la vitamine C.

Certains suppléments alimentaires sont aussi recommandés pour renforcer le système immunitaire, notamment la propolis, le lactudule et les probiotiques. Ils peuvent être pris sous forme de comprimés ou ajoutés aux aliments quotidiens.

Vous devez être prudent lors du choix d’utiliser des traitements naturels en complément ou comme alternative aux options médicales traditionnelles. Vous devez consulter un professionnel de santé qualifié avant toute décision afin d’éviter tout effet indésirable ou interaction avec d’autres médicaments que vous pourriez prendre actuellement. La sécurité et l’efficacité doivent toujours primer sur toutes autres considérations.

Au-delà des traitements spécifiquement destinés au virus lui-même, vous devez prendre soin de votre corps et adopter un mode de vie sain afin d’aider le système immunitaire à lutter contre le papillomavirus. Une alimentation équilibrée, riche en fruits, légumes et aliments nutritifs, peut contribuer au renforcement des défenses immunitaires. Vous devez éviter les comportements à risque tels que la consommation excessive d’alcool et le tabagisme, qui peuvent affaiblir l’immunité.

Bien qu’il existe certains traitements naturels et complémentaires souvent utilisés pour aider à combattre le papillomavirus, vous devez rappeler qu’ils ne doivent jamais se substituer aux options médicales traditionnelles. La consultation avec un professionnel de santé reste primordiale pour obtenir un diagnostic précis et élaborer un plan de traitement approprié basé sur des preuves scientifiques solides. En gardant une approche holistique axée sur la prévention ainsi que les recommandations médicales adéquates, il est possible de mieux faire face au virus du papillome humain (VPH) et de minimiser ses effets indésirables potentiels sur la santé.

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